Cayenne, l’enfer du bagne

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Le 31 mars 1852, la frégate l’Allier quitte le port de Brest pour la Guyane. A son bord, 301 condamnés, qui proviennent pour la plupart des bagnes de Brest et Rochefort, sont enchaînés.

Pour la première fois depuis la fin du XVIIIe siècle, des prisonniers français sont à nouveau déportés dans cette terre lointaine d’Amérique du Sud. Après le 30 mars 1854 et le vote de la loi qui définit la « transportation des condamnés aux travaux forcés hors de France », ils sont peu à peu rejoints par des dizaines de milliers de compagnons d’infortune aux îles du Salut, à Cayenne, à Mana, à Saint-Laurent-de-Maroni, au Camp Charvin ou encore au bagne des Annamites.Après avoir purgé leur peine, les « transportés », parmi lesquels les célèbres Alfred Dreyfus [1895], Guillaume Seznec [1927] ou bien Henri Charrière [1933], l’auteur du livre Papillon, sont les plus souvent assignés à résidence en Guyane pour un temps équivalent à la peine qu’ils ont effectuée, voire pour toujours.

L’abolition de la « transportation » est signée en décembre 1938, mais il faudra attendre 1946 pour que la loi soit appliquée à la relégation et 1953 pour que soit organisé le rapatriement des derniers forçats.

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