Rouen, le supplice de Jeanne d’Arc

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Une église moderne à son nom, une croix lancée à l’assaut du ciel, la place du Vieux-Marché à Rouen entretient le souvenir de Jeanne d’Arc, brûlée vive ici-même le 30 mai 1431.

Capturée au siège de Compiègne un an plus tôt, la pucelle d’Orléans fut vendue par les Bourguignons aux anglais, comme le permettaient les lois de la guerre. L’ennemi n’a alors qu’une hâte : démontrer que le sacre de 1429 est né de la volonté d’une femme ayant pactisé avec le démon et remettre ainsi en cause la légitimité de Charles VII.

Il s’agit donc de la faire condamner par un tribunal ecclésiastique. Le procès pour hérésie et sorcellerie s’ouvre le 9 février 1431 à Rouen, mené conjointement par Jean Lemaître, le vicaire de l’inquisiteur de France, et Pierre Cauchon, l’évêque de Beauvais.

L’inculpée fait preuve d’une extraordinaire force de caractère mais ne peut éviter le pire. Vêtue d’une robe soufrée destinée à la faire brûler plus vite et coiffée d’une mitre sur laquelle sont écrits des mots infamants, la jeune fille – d’à peine 19 ans – est conduite sur le lieu de son supplice et périt dans les plus grandes souffrances en implorant Dieu.

L’historiographie fera d’elle une figure de la résistance patriotique et, en 1920, cinq siècles après sa mort, l’Église la reconnaîtra comme sainte.

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