À l’aube du 6 juin 1944, les soldats alliés débarquent sur les plages de Normandie, défendues par le mur de l’Atlantique, mis en place par les allemands. Sur la plage d’Omaha, la plus meurtrière des plages du débarquement, la mer déchaînée noie des centaines de soldats américains, prisonniers des chars?
Les mines sont un piège meurtrier qui décime 90% des premiers débarqués. La marée montante rend la grève, encombrée de cadavres et de carcasses d’engins, de plus en plus étroite, offerte au feu des batteries allemandes dissimulées dans les bunkers.
Ce nom, qui désignait au XIXe siècle, en anglais puis en allemand, les soutes à charbon des navires, est depuis la Première Guerre celui des abris blindés. En quelques heures, près de 5000 soldats perdent la vie sur la Bloody Beach (« la plage sanglante »), dont près d’un millier tués par la mitrailleuse de la « bête d’Omaha », le soldat allemand Heinrich Severloh.
Le rouge du sang des soldats a fait place, en 1947, au vert des pelouses et au blanc de 9 387 stèles du cimetière de Colleville-sur-Mer, surplombant la plage d’Omaha.