C’est fort de café

cafe

Cette expression est encore très répandue. Pourtant ce n’est plus un café que l’on commande au café, mais plutôt un expresso comme à Rome. Ou un allongé si on aime l’eau chaude.

Populaire en Europe dès le XVIIIe siècle, le café a toujours été plus fort que le jus d’orange. D’où l’exclamation C’est trop fort ! » qui traduisait la surprise devant ce breuvage corsé.

D’après le très sérieux Dictionnaire du jargon parisien [1878], que vous n’êtes pas obligé de lire, on apprend que des amoureux de calembours ont changé « fort en café » en « fort de café ».

Voilà à quoi on jouait à l’époque où on n’avait pas la télé. Et voilà comment aujourd’hui on qualifie quelque chose d’excessif ou de difficilement acceptable : les indemnités baissent, les tarifs augmentent, et les mécontents font la grève. S’ils écrivaient sur leurs banderoles « C’est fort de café », celles-ci pourraient servir à toutes les occasions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *